Pas besoin d’un technocrate pour pédaler
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Hélène Boegli et Jean Robert avec la rédaction du Petit Journal jurassien des édentés qui font grincer des dents ont écrit
« Reconstruire sur elle-même une ville plus sobre et plus compacte » (document PDF)
C’est une recension étendue de l’ouvrage « Les embarras de Paris… » de Julien Demade (L’Harmattan, 2015).
L’avant-propos de cette recension est parue le numéro 46 (janvier-mars 2016) de la revue L’Écologiste sous le titre « Le vélo, clef d’une ville sobre et compacte » (merci à Thierry Jaccaud).
Merci à Hélène et à Jean de nous avoir envoyé ce texte en nous demandant de l’héberger, et à Julien de nouveau.
C’est donc, tout compte fait, à une nouvelle sobriété que nous invite Julien Demade. Il lui paraît évident, dépourvu qu’il est de tout sentimentalisme passéiste, qu’une politique des déplacements accordée aux tendances, aux exigences et aux incertitudes du temps présent doit favoriser « les conditions d’effectuation des déplacements non motorisés (...) au prix des conditions d’effectuation des déplacements motorisés », contribuant ainsi « à la reconstruction sur elle-même d’une ville plus sobre et plus compacte... »
L’exemple du vélo illustre le fait que notre société privilégie les solutions les plus intenses en capital (dont la répartition notoirement inégale assure le contrôle des solutions par les dominants) et les plus économes en travail afin de maximiser le profit retiré de l’investissement de ce capital. Politiquement, ces mêmes systèmes, précisément parce qu’ils sont complexes, appellent une technocratie dont ils justifient ainsi le pouvoir, un pouvoir technocratique que le vélo met à nu : pas besoin d’un technocrate pour pédaler. Un bon vélociste suffit amplement à régler n’importe quelle difficulté.