Vélorution ! Nous réclamons la rue pour les cyclistes et autres non-motorisé·e·s (et les trottoirs pour les piéton·ne·s). Éteignez vos moteurs ! Respirez le bonheur !
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La rentrée sous le signe de la sauvegarde du climat, cela pourrait consister à mettre au pas les véhicules motorisés, pour une ville civilisée : une ville où les enfants peuvent aller à l’école en vélo

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C’est la rentrée ! Avec la COP21 en décembre, les programmes scolaires 2015-2016 se sont enrichis de fiches techniques sur le climat. À Paris, la ville démarre un timide Plan vélo qui voudrait, on ne sait comment, faire de la capitale française la ville la plus cyclable au monde. À Paris toujours, en 2015-2016, autant de personnes que d’habitude vont tomber malades ou mourir de la pollution, malgré les effets de communication du ministère qui instaure une journée de la qualité de l’air en septembre.

Climat déréglé, pollution, bruit, accidents… Les transports motorisés sont les plus grands responsables de la situation catastrophique actuelle, des armes de destruction massive et individuelle. Face à cela, la simple comm’ ne suffira pas. Pour faire encore mieux que les villes européennes les plus cyclables, pour vraiment agir sur la qualité de l’air, pour réellement prendre une part dans la lutte pour la justice climatique, chaque élu·e et chaque ministre devra assumer sa part de responsabilité, se libérer du poids des lobbies et enfin lancer les politiques publiques nécessaires.


La ville malade du transport motorisé

On le sait, plus une ville est cyclable, plus elle est agréable pour tout le monde. Les freins à la pratique du vélo restent pourtant nombreux, l’un des principaux étant la peur de se lancer dans le trafic. Or, la solution productiviste des aménagements cyclables est une impasse : on dépense de l’argent public rare pour des équipements qui satureront dès que le but qu’ils visent sera atteint (plus de cyclistes) ; certains aménagements sont même contre-productifs, comme les pistes sur trottoir qui entretiennent la guerre entre piétons et cyclistes, ou sont illisibles ; la plupart obligent les cyclistes à des parcours tortueux alors que motos, scooters et voitures peuvent continuer à aller tout droit.

Dans le même temps, de mois en mois, la violence routière augmente : chauffeurs de taxis irascibles, motards sur les pistes et les trottoirs, automobilistes maniaques du klaxon et des insultes. Et les pouvoirs publics les encouragent par des expéditions punitives et policières contre les cyclistes, en multipliant les places de parkings pour deux-roues motorisés et en faisant de la sacro-sainte «fluidité» automobile (et donc de l’augmentation de son occupation sur la chaussée) la mission première de la Préfecture de Police.

Quant à la pollution de l’air, elle a un coût (décès prématurés, maladies pulmonaires, accidents cardiovasculaires, arrêts maladie, etc.), qui est de 97 milliards d’euros par an (évalué par une commission d’enquête du sénat) : les transports motorisés sont aux bénéfices de quelques uns, mais au détriment de tous ! Il est temps de s’attaquer aux causes pour en réduire les effets néfastes.

Le progrès ne sera pas motorisé.

Une ville civilisée, désirable

Vélorution propose une vision : celle d’une ville civilisée, une ville où les enfants peuvent se déplacer à vélo sans danger, pour aller à l’école par exemple. Une ville désirable !

Les conditions pour pouvoir y arriver sont à développer mais passent nécessairement par une baisse drastique de la vitesse motorisée (avec des effets bénéfiques secondaires énormes sur le danger, la pollution et le bruit). Car la solution simple de baisser la vitesse maximale en ville, qui aurait pu être prise il y a très longtemps, qui ne coûte rien, cette solution avance très timidement. Il est prévu (quand ?) 30 km/h max à Paris mais pas partout. Or 30 km/h c’est encore trop ! (Surtout pour une tonne de métal transportant 70 kg et qui accélère jusqu’au prochain feu rouge…) Il faut mettre les voitures et les motos au pas, arrêter d’aménager des pistes cyclables tortueuses mais, à l’inverse, ne tolérer qu’un peu de rue pour des «pistes bagnolables» (bagnoles à 4, 3 ou 2 roues).

En ce temps de rentrée des classes, Vélorution a sa liste, une liste d’idées concrètes, applicables tout de suite et très peu coûteuses, pour avancer vers une ville civilisée :

  • limitation drastique de la vitesse motorisée en ville (voitures, scooters et motos au pas)
  • renforcement de l’interdiction de l’usage du klaxon (sauf en cas de danger immédiat  — application de l’article Article R416-1 du code de la route)
  • soutien aux initiatives de vélobus et de pédibus pour aller à l’école
  • formation des policiers aux réels risques liés au déplacement à vélo (car leur « bon sens » ne fonctionne pas sur ce sujet)
  • apprentissage du vélo dans le cadre du programme scolaire
  • soutien à la création d’ateliers de réparation coopérative de vélos, au moins un par arrondissement
  • apprentissage de la réparation vélo dans le cadre du programme scolaire
  • campagnes positives sur l’usage du vélo (pas sur ses dangers uniquement comme les campagnes habituelles)
  • interdiction des publicités pour les véhicules motorisés dans les publications et au cours des programmes à destination de la jeunesse.

Au travail !

Vélorution demande, face aux enjeux en terme de pollution et de dégradation du climat, à ce que la Ville et les Ministères débranchent leurs communicants et greenwashers pour se mettre véritablement au travail, au service du bien commun.

Appel aux cyclistes

Vélorution appelle tou·te·s les cyclistes à rejoindre les actions et mobilisations en faveur d’un Paris civilisé, exemplaire contre la violence routière, exemplaire pour l’air pur et la sauvegarde du climat :

Et sur cette lancée, les mobilisations en marge de la COP21 prévues les :

Contact : paris@velorution.org

Actions (et autres dates) : http://velorution.org/paris